Nehama, série TV (2019)

C’est vrai, je manque d’objectivité sur les séries israéliennes. Celle-ci est spéciale: En fait, cela pourrait se dérouler dans n’importe quelle famille européenne… Pas de religion, pas de service secrets, pas de paysages d’israël.

Le pitch est assez simple: Guy Nehama, père de 5 enfants, perd son épouse dans le premier épisode… La série raconte ses différentes tribulations.

Plusieurs angles sont abordés

En premier lieu, son combat pour conserver ses enfants. En effet, ceux-ci ne sont pas toujours très coopératifs et lui causent maints désagréments. Vient ensuite son travail: Il est un peu sur la sellette, suite à quelques manquements professionnels (précisément à cause de ses enfants et aussi de sa double vie nocturne… En effet, il aspire à être comique de stand-up et se produit en soirée).

A cela, vous rajoutez une famille pas facile, une enquête d’amateur sur son épouse car il pense que celle-ci le trompait peut-être lors de son décès, un patron irascible, une reconstruction de sa vie amoureuse, un héros hypocondriaque et une compétition sur la scène du stand-up (à son age, ce n’est pas facile de débuter dans ce métier).

Une belle série

Des révélations à chaque épisode, une belle fin où les zones d’ombre trouvent enfin leurs réponses, les 8 épisodes se regardent avec plaisir, en hébreu naturellement !

Les Shtisel – Une famille à Jerusalem

2 saisons pour cette série israélienne de 2013. Nous sommes plongés au coeur d’une famille ultra orthodoxe en plein coeur de Jerusalem. Pas beaucoup de vue de la ville, tout se passe pratiquement en intérieur. On y apprend les mariages arrangés, les différentes coutumes très particulières. Pas de rebondissement, ni de suspens haletant: Juste une série que se regarde qui se regarde comme un fleuve tranquille, très bien filmée (avec une lumière assez exceptionnelle) et bien interprétée.

Shtisel est le nom de cette famille. Au cours de ces deux saisons de 12 épisodes chacune, nous suivrons plus particulièrement le père, Shulem et un de ses fils, Akiva. Péréginations amoureuses, timidité, restes de Shoah (discrets), célébration du shabat…La plongée est profonde, semble réaliste, sans traits grossiers. La famille vit repliée sur elle-même et les autres communautés (juives ou pas) de Jerusalem sont absolument ignorées.

A voir absolument car le rythme est très reposant, le cadre poétique (Akiva est artiste) et la découverte de cette communauté vaut le coup d’oeil. 

When Heroes Fly (Netflix)

Quand une nouvelle série israélienne sort sur Netflix (où ailleurs, en torrent …), je ne peux m’empêcher de la regarder…Quand on a vu Hatufim ou Fauda, on ne peut s’empêcher de penser que l’on risque de passer à côté d’un petit chef d’oeuvre.

Bien sûr, ces séries se regardent en VO hébreu, cela ajoute beaucoup de charme.

Pour When Heroes Fly, j’avoue que j’ai été un poil déçu: la série se passe pour majeure partie en Colombie et seuls des flashbacks (très fréquents) se déroulent en Israël (mais c’est surtout centré personnages, pas de scènes où Tel Aviv serait mise en avant).

Les 4 héros sont sympathiques, un peu caricaturaux, c’est bien joué mais j’ai du mal à accrocher à l’intrigue, un peu tiraillée par les cheveux. Je ne veux cependant pas vous gâcher la découverte de la série … 10 épisodes de 40 à 45 minutes.

The marvelous Mrs Maisel (Amazon Prime) – Une série très attachante !

J’ai découvert très récemment cette superbe série sur Amazon prime Video (merci @NotPatrick). Le pitch est assez simple: Une housewife bourgeoise (et juive, c’est important) de New York qui se découvre par hasard des talents comiques de One Woman Show dans le New York City de la fin des années 50 alors que son mari la quitte. (Je pense que j’ai assez bien résumé en une phrase !). Les sautes d’humour et de “one woman show” de Mrs Maisel interviennent lors de situations clés: Soit elle est ivre, soit bouleversée ou énervée ou bien tout simplement elle vient de tirer quelques bouffées de marijuana. Pour le moment (je n’ai vu que les 3 premiers épisodes), ses représentations, toujours impromptues, se terminent souvent au poste de police… En 1958 aux US, on ne peut pas tout dire et on ne peut pas non plus montrer ses seins dans un cabaret (jolie poitrine au demeurant).

L’humour est partout présent (pas mal d’humour juif, j’adore !), les acteurs sont superbes (surtout l’actrice principale Rachel Brosnahan) et le tout est très finement joué avec des dialogues très imagés (en VO en tout cas, c’est un délice !). Attention quand même, cette série ne convient pas aux enfants (alors que son titre pourrait faire penser que c’est justement destiné aux enfants…)

La série est toute récente (novembre 2017). Elle comprend une première saison de 8 épisodes (tous sortis), j’espère qu’il y aura une saison 2.

Le trailer est ici: